Présentation

   L’humain est au cœur de mes questionnements

Au départ les personnages créés se situaient entre
l’homme et l’animal avec leurs phases d’apprentissage
parfois leurs conseils pour les êtres ailés, des sortes
de messagers

mais plus mon travail avance et plus j’arrive à
l’homme tout simplement – des visages, des corps –
un homme face à sa nudité pour plus de vérité
un être sexué arrivant librement à l’amour, respon-
sable, résilient, pleinement incarné dans le présent
et courant vers le Bonheur
◦ Sylvie Germain :  » La sexualité est au cœur de
toutes les vies, qu’elle soit vécue ou non  »

Avoir fait la connaissance d’astronomes a été
très important dans ma vie et un bouleversement
dans mon travail
Je ne positionne plus les êtres dans une région,
sur Terre mais tel l’infiniment petit s’interrogeant
à son tour sur l’Univers

 

La création     –     créer
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Ce qui me semble primordial dans la création et
dans la vie c’est d’être vrai et léger

les rencontres exaltantes, les incessantes avancées et
découvertes – scientifiques notamment en Astronomie et
en Astrophysique – , l’écoute, les échanges peuvent même
amener à une sorte d’euphorie, de bonheur de vivre
il nous serait possible de provoquer une accélération
de la vie

Créer c’est apprendre et progresser j’espère
et pour moi grâce aussi à l’intérêt, à l’admiration
ou simplement en étant bouleversée par une phrase,
un comportement

 

      Des noms     –     des dates     –     des émotions

      Gérard Garoustre     son exposition à la Galerie
Durand – Dessert en 1991, comme si ses tableaux
aux couleurs puissantes et chaudes s’animaient
– des mouvements, des balancements, de la vie –
et ses sculptures si étranges, délicates et fragiles !
Gérard Garouste ou le droit à la complexité, à
être pleinement un artiste avec ses failles

      David Lynch     avec son magnifique  » Inland
Empire  »
et s’il avait listé toutes les questions qu’un être
humain peut se poser

      Hiroshi Teshigahara      » La femme des sables  »
ou l’enrichissement qu’apporte la recherche à Junpee
Niki jusqu’à donner un sens à sa vie

      Steve Reich     et ses pulsations
les compositions lancinantes de Ludovico Einaudi
la voix délicate de Chet Baker – avant la bagarre –
les opéras de Purcell sous la direction de William
Christie au plus près des intentions du compositeur

      Didier Fiuza Faustino     – lors d’une conférence
au Centre Pompidou en 2005 – quand la pudeur
n’a plus lieu d’être, juste la nudité, la vérité.
La liberté a encore plus été mon fil conducteur
quant aux moyens que j’ai mis en œuvre et au
temps que j’ai pris pour aller au bout de mes
projets.

L’impudeur courageuse de Violette Leduc – comme
un cri – et la nécessité pour Christine Angot
de  » rendre les choses audibles  »
◦ Rilke :  » Je voudrais écrire dans la langue que
tu es  »

      Les non-dits, la tension, l’atmosphère
les rideaux qui volent face à la mer, un immeuble
comme un bateau au bord du précipice dans :
 » Les Trois Singes  » du turc Nuri Bilge Ceylan ;
quand on sort du cinéma et qu’il est impossible
de dire un seul mot, ivre d’émotion

      L’enthousiasme d’André Brahic – Astrophysicien –
et son message politique, son manifeste pour
la recherche (2012)

L’émerveillement grâce à la connaissance

Créer c’est avoir la sensation d’être un instrument,
d’être un esprit et un corps aux aguets du moin-
dre signe
mais il faut que je sois vigilante pour dépasser cette
nécessité peut être vitale, ce bonheur de créer
et que je sois un être humain bien en vie qui expé-
rimente et qui éprouve
– Fouiller au fond de soi très sincèrement et tenter
de toucher à l’universel, d’émouvoir, d’apporter
un apaisement –
◦ Pour Kafka :  » Ecrire  » c’était  » passer du Je au Il « 

 

Moyens d’expression
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   Ce qui m’intéresse c’est de m’exprimer grâce à
des techniques, des moyens les plus divers possible
avec l’espoir que ça va pouvoir me permettre de com-
pléter un puzzle – des signes, de nouveaux langages
à comprendre, un sens à trouver, des réponses et
de nouvelles questions –

A la peinture, au dessin, à la sculpture et l’écriture
se sont ajoutés de nouveaux travaux :
des installations – des Micro Univers – de l’infiniment
grand à l’infiniment petit
des photos (Les PPF : Les Petites Photos Fragiles
– Impressions sensibles –) vouées pour certaines d’entre
elles à s’agrandir. Des photos – comme des flashs –
destinées à nous questionner, nous intriguer ou à
nous plonger dans une atmosphère douce souvent
épurée avec parfois de l’absence, des ombres et
l’espace

 

Un travail en expansion
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Un travail en expansion avec des symboles, des
projections spatiales où êtres et choses s’entremêlent
– de la vie –, se disloquent – de la tension –,
nous livrent un code à déchiffrer (avec la fragilité com-
me avertisseur pour nous dire que la vie est précieuse)

Ce vers quoi je vais : un être (des êtres) incarné
nous  » révélant  » des objets inattendus, peut-être
venus du futur
un être en paix

( ◦ Une deuxième naissance : notion commune à
Nicole Caligaris et à Emmanuelle Bayamack–Tam
– en janvier 2014 – lors de la 7^e édition du festival
créé par la Mel : Littérature, enjeux contemporains)

et qui se laissera bouleverser